Coup de cœur – 2013
Rwanda
Amakaramizero
Mots-clefs : recyclage, biocombustible, empowerment.
« Je rêve d’une société exempte de discrimination. »
« Je voudrais que les femmes rwandaises puissent avoir les même chances que les hommes et deviennent des citoyennes actives. »
Florida en quelques mots : Issue d’une famille d’agri-éleveurs, Florida part pour Butare afin d’y suivre des études d’assistante sociale. Cette formation achevée, elle travaille plusieurs années dans un centre universitaire de santé publique. Après le génocide, interpellée par la situation des femmes de sa communauté, précarisées et souvent seules, elle intègre Amizero (Association de Solidarité pour le Progrès des Femmes Rwandaises). Avec les femmes de l’association, elle participe à mettre en place plusieurs projets dont celui de production et commercialisation de biocombustible.
Rien ne se perd, tout se transforme
Biocombustible
Volontaire, débrouillarde et animée par l’envie d’accompagner les femmes de sa communauté vers plus d’autonomie matérielle, Florida va participer à la conception puis à la création d’une usine de production de biocombustible. L’idée est simple : transformer les déchets ménagers en combustible. Appelées "boulets", ces petites boules à combustion présentent l’avantage d’être plus performantes, plus écologiques et moins chères que le traditionnel charbon de bois.
Donner une chance aux femmes
Ce procédé n’est pas seulement un projet industriel innovant et respectueux de l’environnement, c’est également un moyen concret d’améliorer les conditions de vie des femmes bénéficiaires. Dans une société où les femmes sont encore souvent victimes de discriminations, ce projet leur permet non seulement de trouver un emploi mais aussi de bénéficier d’un accompagnement social.
Un développement au service de la collectivité
La commercialisation des boulets prend petit à petit de l’ampleur et l’entreprise se développe ; les déchets autrefois acheminés par les femmes sont aujourd’hui transportés par camionnette. Les bénéfices dégagés par l’entreprise ont permis cet investissement mais aussi de financer diverses activités de l’association.
En bref : L’ouverture de l’usine a permis d’offrir un emploi à une cinquantaine de femmes. Les bénéfices dégagés ont servi à la création d’activités génératrices de revenus ainsi qu’au développement d’aides sociales, scolaires ou professionnelles : cours d’alphabétisation, accompagnement professionnel, accès aux soins de santé grâce à un système de mutuelle…
Force tranquille, Florida a su, par son rôle d’entrepreneur, offrir aux femmes bénéficiaires d’Amizero la fierté, l’autonomie, l’assurance et l’espoir d’un avenir meilleur.